
L'agence spatiale française et l'association Elles Bougent organisent depuis 2018 des journées uniquement pour des collégiennes et lycéennes — © CNES/Alexandre OLLIER, 2022
Plus fortes ensemble. Le 13 octobre 2022, des 4ème et 3ème du collège Jules-Vallès de Portet-sur-Garonne (31) se sont rendues, le temps d’une journée, au centre spatial de Toulouse. Au Laboratoire d’observation de la Terre (LOT), les ingénieur(e)s CNES ont présenté les différentes données acquises par satellites couplées à celles du terrain pour concevoir, par exemple, le jumeau numérique d’une ville. À partir de ce modèle, des propositions d’adaptations localisées pour les villes fortement urbanisées ou, au contraire, sur des territoires ruraux peuvent être formulées pour identifier les ilots de chaleur urbains et encore les déperditions thermiques des logements.
Toujours en lien avec le dérèglement climatique : la vue spatiale en trois dimensions. Elle permet de représenter sur une carte interactive les ombres des bâtiments et des arbres afin d’identifier les espaces publics fortement impactés par le Soleil pendant les épisodes caniculaires. Enfin, les images satellitaires permettent de cibler les différents types de végétations présents à l’échelle d’une rue pour évaluer les services écosystémiques rendus par la nature.

Les élèves du collège Jules-Vallès de Portet-sur-Garonne © CNES - Alexandre OLLIER, 2022
Autre usage de technologies spatiales utiles pour les populations : le Centre d’expertise et de support pour les usages en télécommunications par satellite (Cesars) du CNES. Les élèves ont visité les installations comme la salle d’opération ou encore le Véhicule de démonstration de gestion de crise (Victor) qui permet de simuler un poste de commandement opérationnel (PCO). Ce type de fourgon, pouvant être utilisé par exemple par des sapeurs-pompiers ou le Samu, permet en moins de dix minutes d’ouvrir via satellite une connexion à Internet, une visioconférence sécurisée ou encore de téléphoner dans les zones blanches ou reculées sur Terre.
Cette journée de découverte ouverte exclusivement à des collégiennes est une volonté impulsée depuis 2018 par le service éducation du CNES et l’association Elles Bougent. L’objectif est d’agir concrètement pour faire progresser la parité femme-homme dans les parcours de formation et les carrières dans le domaine scientifique, de l’ingénierie ou du technique. Pour Lisa Hugotte, professeure d’histoire-géographie, ces rencontres « permettent aussi d’avoir une réflexion sur ce qu’[elle] utilise dans [sa] discipline » et tant que professeure principale de « guider au mieux » ses élèves.
Cliquez sur le bouton lecture pour écouter l'interview :
Et dans la dynamique responsabilité sociétale des entreprises (RSE), ce partenariat permet aux ingénieures et techniciennes du CNES qui le souhaitent de devenir marraines d’élèves du second degré jusqu’à l’enseignement supérieur.
Contact :
Angélique Gaudel-Vacaresse (angelique.gaudel-vacaresse@cnes.fr), chargée de projets scolaires au service éducation-jeunesse