Opérationnel depuis 2014, Copernicus est un programme européen d’observation doté d’un budget de 10 milliards d’euros financé par la Commission européenne et l’Agence spatiale européenne (Esa). « Toutes les données sont ouvertes, gratuites et exhaustives », explique Véronique MARIETTE, ingénieure CNES et responsable du programme Copernicus au CNES. Parmi les nombreux services rendus par le dispositif, la surveillance des terres comme l’occupation des sols, le cycle de l’eau, l’état de la végétation et la gestion des urgences de catastrophes naturelles avec les incendies de forêts.
Pour caractériser l’évolution du climat et les conséquences associées, il faut s’appuyer sur des indicateurs normés et approuvés par les milieux scientifiques et politiques ; ce sont les variables climatiques essentielles (VCE). « Sur 54 VCE, plus de la moitié sont observables uniquement depuis l’espace ! », fait constater Vincent LONJOU, ingénieur CNES et expert applications en observation de la Terre

Des outils prédictifs
Né en 2019, l’Observatoire spatial pour le climat (ou Space for Climate Observatory – SCO) regroupe un ensemble d’entités publiques et privées impliquées dans le secteur de l’observation de la Terre et pour objectif de capitaliser toutes les données nécessaires (dont celles de Copernicus) pour aider les décideurs publics . À ce jour, 50 projets sont en cours ou terminés. Pour lutter contre les îlots de chaleur en zones urbaines, Thermocity permet de mesurer à l’échelle d’une commune ou d’une métropole la température de surface en été et les déperditions thermiques en hiver. Autre exemple concret, Arbocarto est un outil de cartographie prédictive des densités de populations de moustiques tigre. Développé principalement par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), Arbocarto repose sur des données météorologiques, de télédétection, de données d’occupation du sol et entomologiques de terrain.
